spectacle en français et en kinyarwanda surtitré en français
avec Sébastien Foucault, Diogène “Atome” Ntarindwa, Bwanga Pilipili, Eric Ngangare et en vidéo Afazali Dewaele, Estelle Marion, Nancy Nkusi , texte, mise en scène Milo Rau, dramaturgie, production Jens Dietrich, scénographie, costumes Anton Lukas, vidéo Marcel Bächtiger, son Jens Baudisch, assistanat à la mise en scène Mascha Euchner-Martinez, directrice de production Milena Kipfmüller collaboration scientifique, Eva-Maria Bertschy, crédit photo Zeno Graton © IIPM
production IIPM - International Institute of Political Murder coproduction Hauptstadtkulturfonds Berlin, Pourcent culturel suisse Migros, Pro Helvetia Fondation suisse pour la culture, Kulturamt St. Gallen, Kunsthaus Bregenz, Ernst Göhner Stiftung, Hebbel am Ufer (Berlin), Schlachthaus Theater Bern, Beursschouwburg (Bruxelles), Migros Museum (Zurich), Kaserne (Bâle), Südpol (Lucerne), Verbrecher Verlag (Berlin), Kigali Genocide Memorial Centre avec le soutien de kulturelles.bl (Bâle), de Amt für Kultur (Lucerne), du Goethe Institut Bruxelles, du Goethe Institut Johannesburg, de Brussel Airlines, de Spacial Solutions, de la Commission nationale de Lutte contre le Génocide (CNLG), du Deutscher Entwicklungsdienst (DED), de Contact FM Kigali et d’IBUKA Rwanda (Organisation regroupant les associations de victimes du génocide au Rwanda), de la Hochschule der Künste Bern (HKB) et de la Fondation Friede Springer
Créé en 2012, Hate Radio a marqué au fer rouge le paysage de la création théâtrale.
Rwanda, 1994. Box vitré, micros, bouteilles de bière et cendrier plein. Casques vissés sur les oreilles, nous voilà auditeurs·trices de la radio-télévision libre des mille collines, tristement célèbre pour avoir été un des maillons de la machine génocidaire au Rwanda. Génocide durant lequel on estime qu’un million de personnes ont été tuées.
Quatre comédiens jouent les animateurs principaux de cette radio qui ont, par la suite, été condamnés par le tribunal pénal international. Cette retranscription d’authentiques émissions de l’époque donne à entendre l’enchainement hallucinant de nouvelles de guerres, de tubes des années 90, de chroniques sportives et de pamphlets politiques. Entre deux appels au massacre, on boit, on rit, on danse avec une glaçante désinvolture. Cette mise en scène naturaliste de Milo Rau construit une atmosphère d’un cynisme effroyable et un spectacle d’une force inouïe.
C’est peu de dire que l’on sort bouleversé, profondément ébranlé […] La rigueur, l’intelligence, la hauteur morale, la force de frappe du projet impressionnent. Le Monde