Babïl

Endossant les rôles de conteurs, Tohu et Bohu, deux amis aux singularités complémentaires, investissent le plateau pour confier aux spectateurs une histoire qu’ils ont inventée. L’histoire d’un peuple qui, pour rompre sa solitude, décide de construire une tour fabuleuse, la tour de Belba. Mais pour bâtir à plusieurs, il faut parvenir à s’entendre, être capable de s’écouter.

Les deux comédiens, Raphaël Bocobza et Antoine Laudet, se partagent l’espace avec écoute et complicité pour donner corps et voix aux personnages créés par Sarah Carré. Alors que l’un parle sans compter et s’impose avec facilité, l’autre cherche ses mots, hésite, bafouille et reste muet. Il leur faudra apprendre l’un de l’autre pour affronter les obstacles auxquels ils sont confrontés.

Sur la musique rythmée de Guilhaume Saurel, ce joyeux duo nous fait vivre avec passion ses multiples péripéties et met en lumière un art essentiel, savoir tout à la fois prendre la parole et la céder.

 Le texte puissant de Sarah Carré Babïl fait référence au babil, associé au bavardage et à Babel la tentative de voir les hommes s’unir par le langage.
Jean-Rémi Barland