Taïga (comédie du réel)
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texte Aurianne Abécassis, dramaturgie Sophie Présumey, Sébastien Valignat, conseil scientifique pour le Syndicat de la Magistrature Jean-Christophe Berlioz, Véronique Drahi, mise en scène Sébastien Valignat assisté de Julien Geskoff, jeu Marion Aeschlimann, Maxime Bonnand, Eloise Hallauer, Tom Linton, Loïc Rescanière, scénographie, costumes Bertrand Nodet, création lumière Yoann Tivoli, régie lumière Jérémie Quintin, création sonore Orane Duclos, régie sonore Haldan de Vulpillières, création, régie vidéo Nicolas Guichard, production Marion Amirault, Sophie Présumey
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production Compagnie Cassandre, coproduction Théâtre La Passerelle – scène nationale de Gap et des Alpes du Sud, Théâtre Jean Marais de Saint-Fons, Théâtre d’Auxerre – scène conventionnée et Le Grand Angle à Voiron, avec le soutien de la DGCA, de l’Association Beaumarchais-SACD, de Artcéna et du fonds SCAN, Adami et de la Spedidam, avec l’aide de la DRAC, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.
La Compagnie Cassandre est associée au Théâtre d’Auxerre – scène conventionnée - jusqu'en 2023.
Le texte est édité chez Lansman
Au milieu de la scène, une maquette représente le théâtre des opérations. Autour, un écran et des caméras. Le décor est planté, les protagonistes prêts à entrer en scène.
Novembre 2008, le sabotage de caténaires SNCF paralyse une partie du trafic ferroviaire. Quelques jours plus tard, le Ministère de l’Intérieur lance l’opération « Taïga ». 150 policiers cagoulés investissent Tarnac, un petit village de Corrèze, pour interpeller 10 personnes, sous l’oeil des médias. C’est le début de ce qu’on appellera « l’affaire de Tarnac » ou le plus grand fiasco de l’antiterrorisme français du début du XXIe siècle.
2 700 pages d’instruction, 10 ans de procédure, quasiment aucune condamnation et une juge de conclure « Le groupe Tarnac était une fiction » … Comment en est-on arrivé là ? Sébastien Valignat et son équipe déconstruisent les mécanismes du désastre en posant un regard ironique sur ce fait divers devenu affaire d’État. De ce feuilleton médiatico-judiciaire, ils tirent une comédie du réel à l’humour décapant qui questionne notre rapport à la liberté, à la démocratie, à la sécurité et à la désobéissance.
Admirablement servie par une bande de comédiens tout aussi déjantés que géniaux, la compagnie Cassandre réussit une fois de plus à nous embarquer au cœur même de la complexité usant de l’humour et de l’inattendu pour nous aider à comprendre l’inexplicable.
Le Dauphiné Libéré
